Introduction concernant ce blog

Le blog va être pour nous l’occasion de vous faire connaître l’auriculothérapie.

Grâce à une lettre mensuelle, qui se voudra didactique tout en restant scientifique, vous saurez tout sur l’auriculothérapie, depuis son histoire, en passant par la physiologie qui vous expliquera le fonctionnement du corps humain, puis son mécanisme d’action, et les différentes maladies que l’on peut traiter.

Si vous avez des questions, des interrogations ou des suggestions à nous faire n’hésitez pas à nous écrire : hubert.gresser@gmail.com

Lettre N°1 – Mai 2023

Nous allons brosser un rapide tableau de l’historique de l’auriculothérapie après quelques considérations générales.

Considérations générales

Pour cela nous nous inspirerons largement de l’ouvrage de notre Maître le Professeur David Alimi, qui nous a fait l’honneur de nous accorder son amitié : « L’auriculothérapie médicale, bases scientifiques, principes et stratégies thérapeutiques » Elsevier Masson 2° édition.

L’auriculothérapie est une discipline émergente.

La chimie thérapeutique est indispensable et souvent salvatrice ; mais elle devient parfois si puissante, que ses effets secondaires, qui dérivent de cette puissance, prennent un caractère toxique ; on nomme cela la iatrogénie.

L’essor des connaissances des mécanismes d’action intimes de cette chimie thérapeutique, profite à la connaissance des mécanismes de fonctionnement de l’organisme humain.

Les fantastiques progrès de la connaissance des mécanismes biologiques intimes du fonctionnement des cellules du corps humain, participent aussi à la compréhension de la physiologie.

Toutes les sciences deviennent de plus en plus pointues, avec un chainage interactif des plus performants, à tel point que le corps devient transparent.

Ces savoirs de plus en plus précis, viennent donc renforcer les possibilités de connaissance des modes d’action des thérapeutiques non pharmacologiques.

Ces thérapeutiques non pharmacologiques, jugées non orthodoxes par certains qui se croient détenteurs de la Vérité, par ignorance, paresse intellectuelle ou refus de remettre leur science en question, profitent des progrès de la physique et des nouvelles technologies telles que l’Imagerie par Résonnance Magnétique, la caméra à positons, les ligands radioactifs, …qui vont participer à la démonstration de leur efficacité et de leur mécanisme d’action.

La démonstration de l’effet thérapeutique et du mode d’action de ces thérapeutiques non chimiques, sont de ce fait perçues de plus en plus, par le monde médical et par les malades, comme des traitements parfaitement complémentaires.

Il n’y a aucune incompatibilité entre les thérapeutiques conventionnelles et chimiques et les thérapies non chimiques que l’on peut aussi appeler naturelles.

Le diagnostic une fois posé et, c’est là le point fondamental, le choix de la meilleure thérapeutique ou de la meilleure association thérapeutique, doit se faire selon deux critères fondamentaux : l’efficacité et la tolérance voire l’innocuité.

C’est aux fruits que l’on voit la qualité de l’arbre.

Aucune incompatibilité n’existe entre les différents agents thérapeutiques qui peuvent se combiner, profitant alors d’une potentialisation, ou utilisés séparément.

L’auriculothérapie fait partie de ces thérapeutiques.

L’auriculothérapie utilise les pavillons des oreilles, à des fins diagnostiques et thérapeutiques, en exploitant des circuits neuroréflexes, homothétiques à leurs projections cérébrales, et bouclés par, la neuro-morphogénétique au niveau de chaque auricula. L’auriculothérapie est connue depuis la nuit des temps comme nous le verrons par la suite dans le chapitre consacré à l’historique mais elle a été redécouverte par le Docteur Paul Nogier dans les années 1950-1960.

Pratiquée de façon d’abord empirique puis de façon de plus en plus raisonnée, et actuellement avec des arguments scientifiques pertinents et irréfutables elle représente un moyen thérapeutique puissant, non iatrogène (se dit d’un trouble, d’une maladie provoquée par un acte médical ou par des médicaments, même en l’absence d’erreur du médecin) et économique.

L’auriculothérapie est capable de promouvoir les capacités d’auto-guérison et d’auto-réparation de notre organisme.

L’auriculothérapie ne fait pas de miracles, mais sur des grandes séries, elle améliore les patients dans 70% des cas, ce qui est déjà considérable quand on sait qu’un traitement médicamenteux est considéré comme efficace, quand il améliore le malade dans 40% des cas.

L’auriculothérapie a été consacrée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

L’auriculothérapie est enseignée en France en Faculté de médecine (Paris, Strasbourg, Nantes) et dans le monde entier dans des écoles privées (Institut International d’Auriculothérapie Médicale et Scientifique qui possède la certification Qualiopi), Groupe Lyonnais d’Etudes Médicales.

Les résultats d’un traitement auriculothérapique dépendent de plusieurs facteurs :

  • La justesse du diagnostic porté par le médecin confronté à la pathologie présentée par le patient ; en effet la succession des points d’auriculothérapie que nous allons utiliser va mimer la succession des étapes physiopathologiques que va suivre cette pathologie, avec en corolaire l’obligation d’être médecin pour pratiquer l’auriculothérapie car seul un médecin possède la formation nécessaire à dénouer l’écheveau du mécanisme d’une maladie.
  • La bonne connaissance du pavillon de l’oreille pour activer les bonnes touches du clavier auriculaire.
  • La parfaite maîtrise des outils de stimulation des points auriculaires.
  • La capacité de l’organisme malade et de son cerveau à reconnaître et à répondre à nos requêtes thérapeutiques.

Après ces considérations générales, nous étudierons dans le détail l’histoire de l’auriculothérapie dans notre Lettre N°2 du mois de juin.