Qu’est ce que l’auriculothérapie ?
- Ce n’est pas de l’acupuncture
- Ce n’est pas une « médecine douce »
- Ce n’est pas une « médecine parallèle »
- Ce n’est pas une médecine « alternative »
- C’est de la médecine tout court qui doit être pratiquée par un médecin.
C’est une thérapie réflexe à effet immédiat ou retardé qui tente de promouvoir les propriétés d’auto réparation de l’organisme.
- Thérapie réflexe : action localisée à un territoire préférentiel qui entraine la rupture d’un circuit parasite et fait disparaitre l’élément perturbant.
Il existe au niveau du cortex cérébral la représentation point par point de tout le corps humain ; c’est ce que le neurochirurgien canadien Penfield a montré en 1950 en présentant dans « The cerebral cortex of man » l’homonculus sensitif et moteur.
Fort de cette connaissance le Docteur Paul Nogier, médecin lyonnais, a eu l’intuition en 1953 qu’il existait également une représentation des structures du corps humain sur l’oreille.
Il étudie la correspondance entre des stimulations des différentes parties du corps et des zones d’oreille en utilisant la pression, la douleur, le froid, le chaud, des stimulations électriques et magnétiques ; c’est ainsi qu’il parvient en 1966 à décrire une cartographie complète des points d’oreille.
L’élan était donné à la recherche et à la diffusion de l’auriculothérapie.
En 1975 le Pr Jean Bossy neuroanatomiste à Nîme montre que les points d’auriculothérapie sont le siège d’une chute de leur résistance électrique ce qui permet de les détecter avec un appareillage électronique.
Claudie Terral, sous la direction du Pr Pierre Rabischong neuroanatomiste à la faculté de médecine de Montpellier montre que les points d’auriculothérapie sont le siège d’une disposition histologique particulière ce qui explique leurs propriétés.
L’auriculothérapie est reconnue et validée officiellement par L’OMS en juin 1987 et est standardisée dans une nomenclature internationale en 1990 à Lyon.
C’est à partir des années 2000 qu’un neurophysiologiste le Pr David Alimi a réussi à démontrer de façon scientifique en utilisant les moyens modernes de la recherche scientifique la réalité neurophysiologique de l’auriculothérapie.
Le Pr David Alimi a sur 10 patients, en IRM fonctionnelle, stimulé le pouce puis la représentation à l’oreille du pouce telle que l’avait décrite le Dr Paul Nogier ; les deux stimulations allumaient les mêmes zones cérébrales mettant ainsi en évidence la correspondance neuro-somatotopique entre la représentation de la zone auriculaire du pouce et la projection cérébrale du pouce.
Le même travail a été fait dans son étude sur le genou.
A partir de là, l’auriculothérapie a été acceptée par la communauté scientifique et a commencé à être enseignée en faculté de médecine.
Une cartographie précise des 196 points auriculaires a pu être définie
Comment traiter ces points d’oreille
On utilise un cryoponcteur qui envoie un bolus fait de gaz rares réfrigérés à moins 89 degrés sous une forte pression et qui vient stimuler le point.
Que peut-on soigner par auriculothérapie ?
- Douleurs rhumatologiques : arthrite sur arthrose, douleurs arthrosiques, tendinopathies, sciatiques, névralgies cervico-brachiales.
- Toutes douleurs : avec un impact positif plus particulier sur les douleurs neuropathiques ; intérêt dans les soins de support en oncologie…douleurs neuropathiques post-zostériennes, membres fantômes, polyneuropathies dans les suites de chimiothérapie
- Aide à la récupération neuromotrice : post A.V.C, paralysie faciale à frigore, …
- Troubles de la latéralité : troubles praxiques, dyslexie chez les enfants, TDAH, énurésie, etc…
- Syndromes anxio-dépressifs, troubles du sommeil, troubles anxieux, troubles post traumatiques, etc…
- Pathologies fonctionnelles digestives
- Pathologies fonctionnelles uro-génitales : troubles des règles dysménorrhées, aide à la procréation, etc…
- Pathologies ORL : acouphènes, vertiges, sécheresses buccales, glossodynies…
- Affections à composante allergique : asthme, rhinite, polyposes naso-sinusiennes, infections ORL à répétition, urticaire…
- Préparation à la chirurgie, diminution des douleurs post-opératoires,
- Préparation à l’anesthésie avec optimisation des doses à injecter
- Conduites addictives : tabagisme, alcoolisme, toxicomanie.
- Troubles de la circulation veineuse, lymphoedèmes….
- Troubles dermatologiques : acnée, psoriasis, eczéma…
Quels bénéfices peut-on en attendre ?
Sur des très grandes séries de cas on constate une amélioration des symptômes dans 70 % des cas.
Combien de séances faut-il faire ?
Il s’agit d’une thérapie réflexe à effet immédiat ou retardé.
Il faut au moins faire 3 séances, parfois plus selon l’ancienneté et la profondeur de la pathologie, espacées de 1 mois. Une fois l’amélioration obtenue un rappel est parfois nécessaire.
Quel est le prix de la séance ?
Le prix de la séance est de 60 euros ; il faut habituellement compter une demi-heure par séance.
Il n’y a pas de remboursement par la sécurité sociale.
Selon votre contrat une prise en charge peut être effectuée par votre mutuelle.
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